Le mystère du cancer
En 1971, le Président américain Nixon déclarait la
« Guerre au cancer » (War on Cancer). Il annonçait alors que le cancer serait vaincu en 1976, pour les 200 ans de la Révolution américaine !!
La date limite a ensuite été repoussée à l'an 2000. Puis en 2015. Actuellement, Obama a promis qu'un remède contre le cancer serait trouvé « un jour ». Un beau rêve !
Depuis, le gouvernement fédéral a dépensé plus de 120 milliards de dollars dans ce projet et les budgets ont récemment encore été augmentés d'un tiers [1].
L'Europe et le Japon ne sont pas en reste : chaque pays possède son « Institut National du Cancer » qui mène depuis des décennies des études considérables pour « vaincre le
cancer ». En France, nous avons même eu l'ARC, l'Association pour la Recherche contre le Cancer, qui a recueilli des dons auprès de 3,4 millions de personnes avant que n'éclate un scandale.
Et François Hollande a lancé lui aussi en début d'année le Plan Cancer 2014-2019, qui fait suite à deux autres plans du même type [2].
Pour quels progrès ?
Si vous lisez le site Doctissimo, les résultats sont rien moins que triomphalistes :
« Cancer : les incroyables progrès de la recherche
Les traitements contre le cancer vivent actuellement une véritable révolution. Grâce aux progrès de la génétique et de la biologie
moléculaire, la médecine dispose aujourd'hui de composés inimaginables il y a dix ans. [3] »
Malheureusement, ce bel optimisme doit être tempéré par un examen honnête et rigoureux de la réalité.
Le nombre de décès par cancer ne baisse pas
Entre 1950 et 2005, le taux de décès réel par cancer aux Etats-Unis
a baissé au mieux de 5 %, si l'on tient compte de l'accroissement et du vieillissement de la population, selon une enquête parue dans le New York
Times en 2009 [4].
En France, selon l'Institut de Veille Sanitaire [5], le taux de décès par cancer est passé de 148 décès par an pour 100 000 hommes en 1950 à plus de 300 décès pour 100 000 hommes
en 1990, soit plus du double, et s'est maintenu depuis à ce niveau jusqu'à présent.
Concernant les femmes, il est passé d'environ 170 décès par an pour 100 000 femmes en 1950 à 190 décès pour 100 000 femmes aujourd'hui, une augmentation plus faible mais
régulière, avec un rajeunissement de la population atteinte à la fois de cancer du sein et de cancer du col de l’utérus.
Il semble donc que la « Guerre contre le Cancer » ne se déroule pas au mieux pour nous. Pour l'instant, c'est plutôt le cancer qui est en train de gagner.
Les Instituts du cancer se multiplient tant dans les structures publiques que privées. Il y a beaucoup d’argent à gagner avec le cancer. Pourtant, les récidives se multiplient et l’angoisse augmente.
Aucune des grandes institutions ne donne de conseils précis pour prévenir ces récidives. Bien souvent, il est même déclaré aux malades qu'ils n'ont « rien à faire de spécial », à part
revenir se faire examiner régulièrement, pas même adapter leur alimentation !!
La France détient le record des morts par cancer en Europe
Les décès par cancer représentent 37 % des décès
prématurés (avant 65 ans) dans l'Union Européenne et sont la première cause de mortalité [6].
Pour les hommes, c'est la France qui est frappée par le taux de décès par cancer le plus élevé d'Europe, avec un fort écart par rapport au pays suivant, la Belgique. Les taux de décès les plus
faibles s'observent en Finlande et en Grèce [7].
Cela s'explique par un taux particulièrement élevé de cancers de la bouche (plus précisément, cancer des voies aérodigestives supérieures), du poumon et du foie, liés au tabagisme et à
l'alcool.
Le tabagisme étant par contre en augmentation chez les femmes, les décès par cancer du poumon augmentent chez elles, alors que le problème était autrefois spécifiquement
masculin.
L'illusion du progrès
Pourquoi, face à des résultats aussi mauvais, y a-t-il ce sentiment
dans le grand public que l'on résiste mieux au cancer aujourd'hui qu'autrefois ?
Pour plusieurs raisons.
D'abord, les moyens de dépistage ayant beaucoup progressé, on détecte aujourd'hui les cancers beaucoup plus tôt.
Il est certain que c'est une bonne chose puisqu'il est plus facile de soigner un cancer au stade précoce. Il reste que plus le cancer apparaît chez une personne adulte jeune, plus grave il est, plus
il est difficile à combattre.
Toutefois, si l’on vous détecte un cancer au stade précoce et que l'on commence immédiatement un traitement inefficace, cela donnera l'impression que le patient survit plus longtemps à son cancer
qu'un autre patient, touché par une tumeur identique, et traité par un autre médicament, tout aussi inefficace, mais chez qui la tumeur a été détectée à un stade plus avancé. On aura l'impression que
le second a survécu moins longtemps à son cancer, mais c'est une pure illusion d'optique.
Ensuite, on est aujourd'hui capable de détecter de toutes petites tumeurs que l'on traite, alors que ces tumeurs n'auraient de toute façon jamais évolué. Souvent ce sont des lésions dites
« borderline » (limite) qui sont d’évolution lente et ne sont pas inquiétantes chez les personnes très âgées. N’oublions pas que le cancer de la prostate au-delà de 80 ans (comme celui
du sein) est une forme de vieillissement naturel de la glande.
Cela donne l'impression que l'on a réussi à guérir le patient du cancer. Ce cas est donc particulièrement fréquent pour le cancer du sein et de la prostate. En résultent des interventions inutiles,
potentiellement invalidantes (pertes urinaires, disparition de la puissance sexuelle), mais les personnes sont convaincues qu'elles ont eu la vie sauve grâce aux « progrès de la
médecine » !
Cette illusion prend aujourd'hui des dimensions considérables à cause de la généralisation du dépistage.
Enfin, et c'est vrai dans tous les domaines de la médecine, il existe chez les chercheurs cette tendance à publier les études qui montrent des résultats positifs, et à ne pas publier les études qui
ont échoué.
Que savons-nous du cancer ?
Les principales causes connues du cancer sont le tabac, les
produits chimiques (benzènes, alcool), les radiations, les infections (bactérie Helicobacter pour l’estomac, papillomavirus pour les maladies sexuellement transmissibles que sont les cancers du col
de l’utérus ou de la zone ORL, hépatite B ou C pour les cancers du foie), les traitements hormonaux synthétiques (pilule contraceptive, traitements hormonaux de la ménopause), les mauvaises
habitudes alimentaires qui conduisent à l'obésité, le sida (du fait de la baisse de l'immunité) et aussi… plus rarement mais de façon certaine, les traitements contre le cancer. Une radiothérapie
excessive (trop dosée) centrée sur le sein ou le rectum peut induire des sarcomes des zones irradiées.
Ensuite, on vous parlera bien sûr d'hérédité, de « génétique », mais la vérité est qu'on n'a pas la moindre idée de pourquoi et comment certains gènes provoquent le cancer. Au risque
de choquer, je considère que déclarer à quelqu'un qu'il a un risque héréditaire ou génétique de cancer revient à lui annoncer qu'il a « la malédiction du cancer » qui pèse sur sa tête. Dans
certains cancers, il y a plus de 500 anormalités génétiques identifiables – dont aucune n'est clairement désignée comme la cause.
Tout le monde a entendu parler du cas de la célèbre Angelina Jolie chez laquelle a été mis en évidence, dans le sang, l’un des gènes du cancer du sein. Pour cette simple raison, elle s’est fait
opérer (double mastectomie), sans qu’on lui donne le moindre conseil de prévention. Etait-il vraiment nécessaire de l’opérer ?
C'est pourquoi le plus efficace est d'agir sur les facteurs environnementaux, le mode de vie, l'alimentation, qui vont déterminer l'expression de certains gènes (ce qu'on appelle
l'épigénétique).
Le cancer reste encore trop mystérieux
Il existe beaucoup d'autres choses que l'on ne comprend pas sur le
cancer. Par exemple, dans les pays occidentaux, le nombre de décès par cancer de l'estomac, très dangereux, s'est effondré depuis les années 30, représentant moins de 2 % des cancers alors
qu'il reste la deuxième cause de mortalité par cancer à travers le monde. On pense que la conservation des aliments au froid, qui a permis d’éviter les conserves et les conservateurs en excès, est
sans doute à l’origine de cet effondrement. C’est donc l’industrie de l’électroménager qui aurait permis cet important progrès.
Les scientifiques avancent aussi l’hypothèse qu'il est dû au recul de la consommation d'aliments salés, fumés ou marinés, depuis l'introduction des réfrigérateurs dans les foyers. Dans tous les cas,
cette évolution n'est donc pas due à un quelconque progrès médical.
Concernant la piste génétique, les choses paraissaient plus simples au départ : le cancer est provoqué par des mutations d'ADN, disait-on. On imaginait que l'ADN était un simple ruban
d'informations codant le développement de l'organisme à la manière d'un simple programme d'ordinateur. Et s'il y avait un problème, il suffisait de changer le code du programme.
Aujourd'hui, on s'aperçoit que les choses sont infiniment plus complexes. Qu'il existe de l'ADN liquide et des bouts d'ADN en dehors du noyau de la cellule. Que les gènes s'activent et se désactivent
dans le temps, et selon l'environnement, sans qu'on ait la moindre idée de la raison pour laquelle cela se produit. Que les mutations sont incontrôlables, le plus souvent anodines, et qu'il est très
difficile de savoir quelles mutations empêcher, et comment, pour éviter que la cellule ne devienne cancéreuse. Que deux jumeaux ont beau avoir exactement le même ADN au départ avec le même risque
génétique de cancer, vivre au même endroit et manger les mêmes choses, les deux ne déclencheront jamais la maladie au même moment, sous la même forme, et avec la même évolution. Il se peut
d'ailleurs parfaitement que l'un développe la maladie et l'autre non.
La recherche sur le cancer peut être comparée à l'astronomie : une science qui paraissait relativement simple au départ, avec les planètes et les étoiles qui semblaient tourner sur des
trajectoires plus ou moins régulières. Mais aujourd'hui on ne découvre plus que des phénomènes incompréhensibles : par exemple que « l'espace est courbe », ou qu'il existe de
« l'antimatière » ou des « univers parallèles ». Ne vous y trompez pas : si vous n'y comprenez rien, c'est normal. Ce sont des expressions inventées pour mettre des mots sur
des équations mathématiques, mais que le cerveau humain ne peut pas concevoir (et pas plus celui des chercheurs qui ont fait les découvertes que le vôtre).
Dans la recherche sur le cancer, c'est la même chose. On vous dit que vous avez un foyer cancéreux, une tumeur, des métastases, mais personne ne sait en réalité pourquoi cela s'est produit, ni
comment cela va évoluer, ni quelle sera l'efficacité des traitements dont les mécanismes d'action eux-mêmes sont mal maîtrisés.
On expérimente, trop souvent en se servant des patients comme cobaye. On promet des progrès fantastiques, pour se rassurer.
Dans la réalité, avant tout, on piétine, j'oserais même dire on bidouille (ce qui peut donner parfois aux malades une très désagréable impression…).
Le Dr Leonard Saltz, spécialiste du cancer du côlon au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, le centre le plus connu de traitement du cancer aux USA, a expliqué dans le
New York Times la dure réalité :
« Les gens
arrivent trop souvent chez nous en imaginant que les tout derniers médicaments peuvent guérir le cancer métastasé. Ils sont souvent étonnés d'apprendre que la dernière technologie ne guérit
pas. [8] »
« Ce serait très dur et manquer de délicatesse que de leur dire “Tout ce que nous avons, c'est un médicament qui coûte 10 000 $ par
mois et qui allonge en moyenne votre délai de survie d'un mois ou deux.” » Mais très souvent, c'est la
vérité.
Que faire ?
Heureusement, on sait aujourd'hui qu'il existe un mode de vie
anti-cancer.
C'est un ensemble de choses à faire dont on peut raisonnablement penser qu'elles réduiront votre risque de cancer, mais qu'on ne peut pas tester scientifiquement parce que ce n'est pas aussi simple
que de donner un médicament à un groupe et une pilule en sucre (placebo) à l'autre groupe.
Ce mode vie consiste à :
Je pourrais continuer la liste : anti-oxydants ciblés, jeûne et cure régulière de
détoxification, équilibrage hormonal, gestion émotionnelle…
Plus vous progresserez dans un mode de vie sain global, prenant en compte toutes les dimensions de votre vie, moins vous risquez de vous retrouver un jour face à un cancérologue qui vous expliquera…
qu'il ne peut rien pour vous.
À votre santé !
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